Durant ces années de trouble, les églises durent évidemment se protéger le mieux possible des guerres qui se sont succédées autour de la principauté de Transylvanie jusqu'au début du XVIIIe siécle.
La densité géographique et surtout le nombre important de ces constructions - plus de 150 d'entre elles sont parvenues jusqu'à nous - peuvent être considérées sous l'angle d'un phénomène caractéristique du contexte historique, juridique, religieux et social lié à leurs bâtisseurs, les Saxons de Transylvanie. Au cours de l'occupation progressive de la Transylvanie par la couronne hongroise, le roi Geisa II (1141-1161) avait décidé de faire venir dans le pays des colons allemands, […] surtout de la région de l'archidiocèse de Cologne […], que l'on nomma plus tard les Saxons […].
Après de nouvelles vagues d'immigrations […], la colonisation des communes saxonnes actuelles s'acheva, à quelques exceptions près, avant 1300.
[…] Du point de vue religieux, ces communes étaient cependant également rattachées à l'église coopérative saxonne […]. A partir de 1542 et jusqu'à la Réforme, l'église transylvano-saxonne a adopté en 1572 la confession d'Augsbourg et a conservé encore aujord'hui son caractère d'église populaire.
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