par Ioan GLODARIU
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Les fouilles archéologiques effectuées á Sarmiségéthoussa, située au pied du versant ouest du Mont Sureanu, ont en effet mis au jour des habitats daces ruraux à côté d’autres quasi-urbains, prouvant un souci d’aménagement territorial et urbain, ainsi que des fonctions d’ordre économique propres à des centres pareils (Fetele Albe, Ceata, Sarmizegetusa-Gradistea de Munte); on découvrait à cette occasion également des fortifications proprement-dites, incendiées et partiellement détruites par les Romains lors de leur victoire, remportée en 106 apr.J.-C. par Trajan, qui achevait ainsi sa deuxième campagne contre le roi dace Décébal. Limitant désormais notre exposé aux fortifications propres, on verra que celles-ci comprenaient trois catégories: des forteresses à proximité des grands centres civils (Costesti - Cetatuie, Vîrful lui Hulpe, Sarmiségéthoussa, ces deux dernières sur le territoire de l’actuelle localité Gradistea de Munte), des forteresses sans habitats civils dans les alentours, élevées pour des raisons purement militaires (Costesti-Blidaru, Luncani-Piatra Rosie) et l’imposant mur de fortification de Cioclovina - Ponorici. Il s’agit d’un mur de bois et de pierres grossièrements taillées, plus long que 2,5 kilomètres, avec des bastions gigantesques aux diamètres de 40 à 80 mètres, ainsi que des murs perpendiculaires et obliques appuyés sur le mur de base et destinés à briser, en le fragmentant, le front d’attaque de l’ennemi. Le tout ici relève de la technique traditionelle dace, bien que les bastions et les murs perpendiculaires et obliques trahissent aussi des emprunts au monde hellénistique. |